Je vais être honnête avec vous : mon impulsion d’achat pour ce livre vient d’une phrase qui devait ressembler, à peu de choses près, à « Si vous avez aimé The Hunger Games, voici votre nouvelle trilogie ! » Et pourtant, The Hunger Games version livre ne m’avait pas transporté tant que ça. J’étais un peu rebuté par le style de Suzanne Collins et par certains de ses choix dans la construction de ses personnages et de son histoire, mais j’ai quand même tout lu parce que je voulais savoir comment ça finissait. Du coup, le coup de « meilleur que The Hunger Games », ça a marché avec moi. J’avais envie de retrouver un univers similaire mais peut-être plus satisfaisant pour moi. Du coup, j’ai tenté ma chance avec ce premier roman de Pierce Brown, Red Rising . Ouuuuuh, la bonne idée.

Quatrième de couverture:

J’aurais pu vivre en paix. Mes ennemis m’ont jeté dans la guerre.

Darrow n’est pas un héros. Tout ce qu’il souhaite, c’est vivre heureux. Mais les Ors, les dirigeants de la Société, en ont décidé autrement. Ils lui ont tout enlevé : sa raison d’être, ses certitudes, jusqu’à son reflet dans le miroir.
Darrow n’a plus d’autre choix que de devenir comme ceux qui l’écrasent. Pour mieux les détruire. Il va être accepté au légendaire Institut, y être formé avec l’élite des Ors, dans un terrain d’entraînement grandeur nature.
Sauf que même ce paradis est un champ de bataille. Un champ de bataille où règnent deux règles : tuer ou être tué, dominer ou être dominé.

Alors en effet, si vous êtes des familiers de HG, vous ne serez pas perdu. On arrive sur la planète Mars, avec une Société injuste, divisée en castes. Pas de districts ici, mais une hiérarchie basée sur un code couleurs. On commence très bas, avec les Rouges : les ouvriers non qualifiés, en charges des travaux manuels. Puis, en remontant vers le sommet, on passe par les Bruns (domestiques, personnel d’accueil); quelques échelons au-dessus, vous avez les Violets (les artistes), un peu plus haut les Cuivres (administrateurs, hommes de loi) et puis tout au sommet, les Ors, « Féroces et brillants dirigeants de la Société » . Évidemment notre héros, Darrow, est un Rouge. Il travaille au cœur des mines de Mars pour extraire de l’hélium 3, élément indispensable à la terraformation de la planète, ce qui en permettra la colonisation complète. La vie est dure pour Darrow : beaucoup de travail, peu de nourritures, de loisirs et aucune considération de la part des couleurs supérieures. Ils sont tout en bas de la hiérarchie et le sentent chaque jour. Heureusement, il y a quand même de bonnes choses dans sa vie: la famille et l’amour. À 16 ans, Eo et Darrow sont mariés et forment un couple émouvant. Eo rayonne dans les descriptions de son bien-aimé, et on ne peut qu’apprécier son courage et sa soif de liberté. Hormis Eo et Darrow, Pierce Brown nous présente une galerie de personnage très différents, attachants ou pas. Et il va souvent très loin : certains de ses protagonistes désagréables sont vraiment… Désagréables. Red Rising est plus sombre, plus brutal, plus sanglant, plus épique, plus dérangeant. On assiste à toutes les transformations de Darrow, à son évolution, à son ascension. On découvre avec lui les travers de cette Société parfaite, ces mensonges, et on se demande bien comment il va pouvoir arriver à atteindre son but… Je l’ai lu quasiment d’une traite. Chaque chapitre me donnant inlassablement l’envie de lire le suivant. Après la présentation de l’univers, des persos, du vocabulaire, l’histoire devient rapidement palpitante et on s’angoisse souvent pour Darrow. Et quand on pense que le danger est passé, que Darrow va enfin pouvoir souffler (un tout petit peu, hein, je suis pas si naïve), on réalise que ça va être pire. Sauf que c’est la dernière page du livre ET QUE LE DEUXIÈME TOME N’EST PAS ENCORE SORTI EN FRANCE ! (respirerespirerespire) Golden Son est déjà disponible en anglais, et la publication du troisième tome Morning Star est prévu pour le début de l’an prochain (en anglais). C’est dans bien trop longtemps.

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